Au fil du temps, la voix des salariés via les IRP (instances représentatives du personnel) a fait écho dans les entreprises avec la généralisation des délégués du personnel en 1936, la mise en place des Comités d’Entreprise en 1945 puis suite aux lois Auroux en 1982 la création des CHSCT.
Ainsi, le dialogue social s’est construit autour de ces différentes instances avec l’émergence d’interaction entre les DP, le CE et le CHSCT. Cela a permis de faire émerger des points de vue différents sur le ressenti par les salariés des choix de gestion de l’entreprise. Les relations entre les directions et les IRP ont été profondément marquées par l’instauration de ce droit à l’expression des salariés via leurs instances représentatives du personnel. Des échanges souvent construits par opposition, par revendication voire parfois par défiance…
Un nouveau virage pour les IRP
Aujourd’hui, la mise en place du Conseil Social et Economique (CSE), génère de nouveaux repères pour les IRP, qui s’apparentent à un véritable changement dans les relations entre les directions et les élus en plaçant la négociation au cœur du dialogue social. Elle s’inscrit en rupture des pratiques historiques, dans la mesure où elle contraint les partenaires sociaux à inventer de nouvelles règles de fonctionnement et de dialogue. Selon Philippe Trocconi, cela peut être l’occasion de tendre vers un dialogue social plus équilibré et plus constructif, qui toutefois suppose au préalable que l’ensemble des acteurs du dialogue social revisite ces pratiques et que les fondamentaux de la base de la négociation ne soient pas bafoués par les directions.
De nouvelles pratiques pour accompagner les élus dans leur mandat
Pour Philippe Trocconi, la mise en place du CSE impose aux experts d’être davantage dans l’accompagnement et dans la construction d’un dialogue social efficace et porteur. Ainsi, les directions doivent prendre conscience du fait que les conditions d’une relation équilibrée dans la négociation passent nécessairement par la mise à disposition d’analyses économiques, financières et sociales pertinentes et indépendantes. Dans ce tournant, les employeurs devront également faire évoluer leur pratique envers le droit à l’expertise. En effet, se faire assister par un expert-comptable est un droit et un devoir des élus envers les salariés. Cela permet aux élus d’avoir les moyens de défendre les intérêts des salariés sur des bases saines, objectives et chiffrées. C’est dans ce contexte qu’Ellipce, spécialiste de longue date dans l’accompagnement des IRP travaille en partenariat avec des professionnels de la finance, des conditions de travail pour garantir aux élus un haut niveau d’expertise.
Les relations humaines étant au cœur de notre accompagnement, toutes nos missions sont réalisées dans le respect des personnes et de leur opinion pour un partenariat durable basé sur la confiance.
Selon Philippe Trocconi, l’expert des élus du CE/ CSE est un partenaire au côté des élus. Il doit apporter des outils pour faciliter la négociation, faire émerger les marges de négociation possibles pour un dialogue social équilibré, gagnant-gagnant pour les élus, les salariés et d’une façon plus générale pour l’entreprise